dimanche 25 avril 2010

Le marasme européen

Cela fait déjà  quelques semaines, que les médias hexagonaux et mondiaux narrent cette crise mais souvent, comme à leur habitude, de manière stéréotypée et inexacte. Car la Grèce n'est que la face cachée de deux gros problèmes: délit de solidarité des pays européens d'une part, et du rôle de la monnaie unique d'autre part.
Ce faisant, depuis Maastricht, alors que les euro-béats socialistes, mais aussi conservateurs, nous vantaient l'Europe, la réunification d'un grand continent uni par un objectif: la paix, ou "faire L'Europe c'est faire le poids!", ou mettre un homme en slip pour vanter le  Traité de Lisbonne. Mais justement aujourd'hui on se rend compte que tout ceci n'était que du vent, que l'Allemagne, qu'on loue comme une locomotive européenne à suivre pour sa rigueur budgétaire exemplaire aux yeux des ultra-conservateurs, mène une politique individualiste et non coopérative, que la France de Sarkozy joue dans le spectacle (Sarkozy reçoit Papandréou etc...). Le tout, sans aucune solidarité et aucune coopération. L'union monétaire, qui devait apporter plein-emploi, Europe sociale, et croissance économique n'a engendré en fait, que la faillite de certains États: tricheur comme la Grèce, mais aussi ceux qui étaient donnés comme modèle exemplaire comme l'Espagne ou l'Irlande !
Toutefois, je préfère, à ce stade, rassurer le lecteur. Non, ce ne sera pas un billet purement économique, et par ailleurs, je ne le consacrerai pas une nouvelle fois, à la démolition de nos euro-romantiques. Il s'agira juste de mettre en avant les contradictions internes de l'Union européenne. Non pas en tant qu'entité elle même, car l'UE est une belle idée en soi, mais pas en tant qu'elle est construite: construite pour les banques, construite dans les couloirs bruxellois, où des directives ultra-libérales y sont "pondues". Mais surtout, construite pour les rentiers. Encore une fois, j'étayerai  plusieurs arguments  à ce sujet.

La maxime des européens, ou du moins, la recette miracle qui devait être clé du succès de l'UE peut se résumer ainsi: libre circulation des biens et services (opérationnel mais encore imparfaite), des travailleurs (on essaye petit à petit de l'imposer), et des capitaux ( bien évidemment, eux n'ont pas attendu pour circuler dans une Europe créée pour eux). Ainsi, depuis les années 80, les capitaux ont tout le loisir de voguer de pays en pays. Les nations étant complètement impuissantes et incapables de retenir leurs entreprises sous peine de susciter l'effroi de Bruxelles. Qu'est ce que cela veut dire concrètement ? Cela veut dire que nos usines peuvent partir impunément vers des contrées lointaines, quoique pas tant que ça: je pense aux nouveaux pays arrivés, Roumanie, République Tchèque etc. Cette ouverture qui devait sceller définitivement la belle idée européenne en tant qu'union continentale, n'a en fait servie qu'aux entreprises qui peuvent maintenant  délocaliser à tour de bras. Je pense à Continental, qui a proposé à ses salariés de s'installer en Roumanie après voir délocalisé  ! Ou même à Renault qui part construire en Turquie, mais qui construit déjà  en Roumanie sa Dacia. Ce qui n'empêche pas le culotté Carlos Ghosn de pavoiser dans les Échos en proposant "une mondialisation sociale". Bonjour la mondialisation sociale !
De fait, la mobilité du travail, vantée par nos européistes se résume à un transvasement, des zones de sur-chômage, à des zones de recherche de main d'œuvre. En d'autres termes, si en France il y'a du chômage, la mobilité parfaite du travail doit permettre à ces mêmes travailleurs d'aller la ou il y'a du travail: en Roumanie. Beau modèle de société, que nous prépare l'UE non?

Depuis 2001, les États n'ont plus le contrôle de leur monnaie. Celle-ci étant aux mains de la Banque centrale européenne, "tellement indépendante qu'elle n'est pas tenue de rendre des comptes à quiconque" pour reprendre le mot de Jacques Généreux. Notons d'ailleurs au passage que l'Europe transparente vantée par nos euro-romantiques en prend un coup... Pour inspirer confiance, la BCE a pendant quelques années, mené une politique de taux d'intérêts élevés favorisant ainsi, une appréciation de l'euro de plus de 30% par rapport au dollar. Ce qui a pour effet d'affaiblir la compétitivité française, pourtant déjà touchée par une fiscalité pesante, et par les 35h qui ont rendu le travail plus cher quand, dans les autres pays le rendait plus compétitif.
En outre, l'euro a asphyxié notre économie car inadapté à notre structure. La BCE ne peut pas faire de miracles. En d'autres termes, elle n'a qu'une seule et unique politique monétaire pour tous les pays de la zone euro. Des pays qui d'ailleurs, ne partagent pas la même structure économique. Les pays comme l'Italie, la France ont ainsi besoin d'un euro faible, dévalué, et de taux d'intérêts généreux pour soutenir leurs industries. Néanmoins, l'Espagne, par exemple, alors qu'une bulle immobilière se formait, aurait du avoir des taux d'intérêts bien plus élevés ! Ce qui aurait eu pour but, d'endiguer les constructions immobilières qui se développaient de manière anarchique.
Avant Maastricht, l'Allemagne venait de se réunifier. De retrouver sa grande puissance, symbolisée par son mark. Son mark fort. Or, juste à ce moment là, on posait déjà un projet de monnaie unique. Mais pour que l'Allemagne accepte l'euro au détriment de son mark, il fallait faire des concessions. En d'autres termes, que l'euro devienne un euro...mark. C'est à dire, sur-évalué et géré en toute rigueur. De surcroît, il fallait que la banque centrale soit indépendante. Notons qu'aujourd'hui, la BCE est à peu de chose près, le copié collé de la Bundesbank, mêmes objectifs, mêmes statuts. Cependant, l'euro fort ne pénalise pas l'Allemagne parce qu'elle exporte à 65% au sein de l'UE. Les pays qui s'enrichissaient comme la Grèce ou l'Espagne achetaient à gogo les machines-outils allemandes, mais bien sur ses BMW, symbole de richesse. Sauf que l'Allemagne n'est pas la France. Ainsi, quand l'euro s'apprécie de 10 centimes par rapport au dollar Airbus perd un milliard d'euro... Qu'on ne s'étonne pas que l'industrie française décline, surtout quand nos exportations sont dopées par la ventes d'avions !

Dès lors, les contradictions de l'euro, a fortiori de sa gestion éclatent au grand jour. Pour protéger l'euro, nos euro-romantiques ont eu la géniale idée de créer une campagne vantant l'euro et ses mérites. Sauf que celle-ci est tellement pitoyable et fallacieuse, que je ne peux que vous la faire partager

 

     Il est grand temps, que les sbires de l'UE arrêtent de prendre les gens pour des imbéciles !

Ceci nous permet de tirer 2 conclusions; d'une part nous pouvons tous voir, à la lumière de cette vidéo ce qu'est l'euro-béatitude (l'euro vous fait un bisou !), d'autre part, les promoteurs de cette vidéo vont un peu vite en besogne. Grâce à l'euro, le taux d'inflation est bas? Très bien mais, au détriment de quoi ? Qu'en est t-il des 10% de chômage dans la zone euro (20% pour les jeunes), qui découle d'une politique monétaire ultra rigoureuse ? Je pense que les ménages français préféreraient avoir un emploi et voir le prix du café augmenter de plus de 2% par an...
De surcroît, si on reprend les thèses du "prix Nobel d'économie" Paul Krugman, on remarque que, d'après lui, un taux d'inflation acceptable doit se situer dans la fourchette des 4%: soit 2 fois supérieurs que les objectifs actuels de la BCE... Aujourd'hui, du fait de la crise, ils sont  à 1%, cela marque la volonté de retour à la croissance. Ouf pourrait t-on dire. Mais non, cependant, car Jean Claude Trichet meurt déjà d'envie de les augmenter pour anticiper les "risques inflationnistes". Pourtant, on est plus proche d'une déflation à la japonaise, que d'une hyper inflation. Surtout quand le fléau du chômage hante plus de 10% de la population française. Ainsi, que Trichet se rassure, l'excès de consommation créatrice d'inflation n'est pas prête d'arriver... Mais c'est la, une superbe démonstration de la phobie hystérique de l'inflation, bien plus importante à maîtriser que l'emploi ou la croissance aux yeux de la BCE... Loin des dogmes monétaristes de Friedman, les institutions financières européennes devraient plutôt s'attacher à écouter les grands économistes. Mais pourquoi ne le fait-elle pas ?

Pour répondre à cette question cruciale, il faut toujours avoir en tête que l'Europe je ne le dirai jamais assez, est construite pour les rentiers. De fait, le plus grand économiste que le monde ait porté, c'est à dire Keynes nous avait déjà prévenu "l'inflation, c'est l'euthanasie du rentier".  Dès lors que l'on a comme priorité, la confiance des marchés financiers, cela va attirer des investisseurs, mais surtout les rentiers (d'où l'appréciation de l'euro). Autrement dit, des gens qui, les doigts de pieds en éventail accumulent des résidences à Paris ou ailleurs, pesant à la hausse des actifs, rendant ainsi l'acquisition de logements de plus en plus chers. On comprend alors mieux au service de qui est mise la politique monétaire de la BCE, et de la Commission européenne. Ces institutions dont les sbires sont non élus et tous imprégnés des dogmes monétaristes les plus avancés: inflation zéro, État perturbant l'équilibre des marchés (...), n'ont qu'une envie, faire de l'Europe un grand marché à l'abri du méchant État. En d'autres termes, ils nous imposent le "tout marché" cher à Friedman par ailleurs. De là les nombreuses libéralisations en France par exemple: France Télécom (on a vu le résultat!), GDF, mais récemment la Poste!

Mais la supercherie bancaire propre à l'Union européenne ne s'arrête pas là. Car dès Maastricht, un article a été spécialement crée pour... nos amis les banquiers ! Ainsi, l'article 104 du Traité nous dit:" Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des États membres (...) d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux États". Cette "loi" avait d'ailleurs été instaurée en France par l'ami des banquiers Giscard (mais aussi Pompidou) dès 1974 et reprise donc par l'UE. La création monétaire est pas conséquent exclusivement aux mains des banquiers, et donc du privé. Je suppose que vous vous demandez ce que ça peut faire ? Et bien ça fait les subprimes d'une part, c'est à dire, des gens totalement incontrôlés qui s'arrogent le droit de créer la monnaie de manière crapuleuse (aller chercher des clients insolvables) et irresponsable. Rothschild le disait déjà il y'a 100 ans: "Si vous permettiez aux banquiers d'émettre l'argent d'une nation, ils ne se soucieraient pas des lois." D'autre part, on arrive à une situation quasi incroyable où, actuellement la BCE prête aux banques commerciales à 1%, pour que ces mêmes banques octroient les mêmes prêts avec des intérêts de 7% dans le cas de la Grèce ! Du fait de la confiscation de la création monétaire par le privé, des États, des populations entières sont obligés de se serrer la ceinture pour satisfaire les rentiers et les financiers. Par ailleurs, n'oublions jamais qu'à cause de ces intérêts, ce sera bientôt la totalité de l'impôt sur le revenu - 55 milliards - que la France devra s'acquitter ... Et tout cela, gravé dans les divers traités européens.

Pour conclure, ces gens là ont tous, pour la plupart, fait leurs études aux États-Unis et reviennent en Europe pour imposer leurs visions malgré le rejet des peuples Français, Néerlandais et aux Irlandais. Avec un programme plus libéral encore que les américains eux mêmes, bien plus keynésien et protectionniste qu'on aime à se le raconter. Toutefois, tant que l'euro sera mis exclusivement au service des marchés et des rentiers au détriment de la croissance et de l'emploi, tant que la BCE continuera de croire qu'une politique monétaire unique pour des États aux structures tout à fait hétérogènes est possible, tant que la Commission européenne se bornera à inculquer ses recettes libérales aux différents États, l'Europe ne sera jamais acceptée. Pour sauver les pots cassés, la commission se lance dans une pitoyable campagne pour défendre un euro dont la gestion est totalement injustifiable et injustifiée (1€ = 1,40$ !). Or, ce n'est pas avec de tels mensonges que nous allons l'accepter l'Europe. C'est pourquoi il est temps, à mon sens de penser une autre Europe. Une Europe plus démocratique, un euro au service de la croissance, dans une Europe construite avec les nations. A la lumière de la crise grecque (mais aussi espagnole ou même irlandaise), tout le monde sera s'accordera pour dire que c'est urgent. Très urgent.


Avec un exécutif intégralement non élu et inamovible, les dirigeants européens ont désormais tout le loisir de s'affranchir des peuples, et mener à bien leurs petites magouilles. Comme par exemple - anecdotique - la retraite à 50 ans avec 9000€/mois pour "nos" technocrates bruxellois. L'Europe, construite pour les banquiers et les rentiers, qui nie les peuples et les nations, (avec il est vrai, la complicité de gens comme Giscard d'Estaing) ne sera jamais acceptée. On peut comprendre le désarroi des citoyens après la trahison de Lisbonne, il n'empêche, nous devons tous nous battre pour une autre Europe.

dimanche 4 avril 2010

Analyse (pessimiste) des éléctions régionales.

Les élections régionales achevées, la sentence tomba pour la droite. Seulement 2 régions glanées. Pendant ce temps le PS pavoisait, fier d'avoir fait barrage à la droite sarkozyste. Après, il faut le dire plusieurs claques électorales.
Toutefois, il est impossible de rester sur une analyse si manichéenne de cette élection. Car, il est vrai que, même si je pensais déjà que la gauche allait l'emporter dans mon précédent billet une analyse plus approfondie est de rigueur. Car, d'une part ce n'est pas une victoire à proprement parler du PS, d'autre part, on doit prendre en compte la poussée abstentionniste, qui est en train de pourrir notre démocratie.

Ainsi, est t-il possible de comprendre pourquoi les gens ne vont plus voter dans ces élections, qui a priori, ne sont que des "tours de chauffe" avant notre élection présidentielle? On a tous en mémoire l'abstention exceptionnellement élevée qui a eu lieu lors des élections européennes. Pourtant, la réponse est d'une simplicité biblique. De fait, en 2005, 55% des Français ont dit NON à la "Constitution européenne" (ici les guillemets sont de rigueur, tant la "constitution" n'était en fait qu'un vulgaire programme ultra libéral). Et pourtant, les élites bruxelloises, incontrôlées, sans aucune légitimité et de surcroît, nommées; ont dit au peuple de revoter en Irlande, ont dit à Nicolas Sarkozy de faire un autre traité cette fois ci ratifié par voie parlementaire. En d'autres termes, le peuple s'est fait craché dessus, lui n'étant pas à même de savoir ce qu'il lui faut, si bête il est selon nos technocrates bruxellois. En fait, les politiques français, dont la crédibilité était déjà entamée fortement a perdu le reste qui lui restait le jour de ces élections. Et là, on s'étonne qu'il y ait 53% d'abstention? Mais quand le peuple dit NON a quelque chose et qu'une petite clique d'eurocrates   lui dit "non tu as tort", inutile de s'émouvoir d'une grande abstention.

Xavier Bertrand était pourtant sûr de lui. Il faut attendre le deuxième tour et vous verrez ce que vous allez voir. L'UMP gagnera quand même. Les élections régionales ont été la plus belle démonstration de la bassesse, et de la gaminerie de nos politiques. D'un côté, un UMP en quête de démontage du PS avec Soumaré, de l'autre le PS qui accuse Devédjian. Autrement dit, au sein de la politique spectacle, celui qui gagnera sera le plus vicieux. On présente des personnalités sur les listes: Douillet, Legrand etc. Pendant que la France traine lourdement ses 10% de chômage, sa dette abyssale, la lourdeur de sa bureaucratie, nos politiques préfèrent se lancer dans des débats tantôt inutiles, tantôt stériles.. Un tel a fait de la prison, un tel a volé dans un magasin à 8 ans. Triste programme politique pour des citoyens qui ne demandent qu'à retrouver une confiance, une crédibilité dans force politique.
Au soir du deuxième tour, Bertrand n'en démordait pas: notre défaite est à mettre sur l'autel de l'abstention. Or, le  même Bertrand pavoisait du fait des 30% acquis lors des régionales nonobstant les 60% d'abstention aux élections européennes... Triste constat.


 Xavier Bertrand est le symbole parfait de cette droite arrogante et auto-satisfaite. La droite gagne, c'est grâce au "formidable travail des militants". La droite perd, il faut mettre ça sur l'autel de l'abstention. Manifestement, cette droite ne plait plus, ne séduit plus et excelle plus que jamais dans le maniement de la langue de bois.

Néanmoins, le PS est loin de faire plus belle figure. Car, la victoire n'est absolument pas à mettre à son crédit. Ses mensonges pléthoriques, sur une hypothétique région qui fait barrage aux sarkozysme relève du mythe. Car la France reste, et c'est heureux un État encore centralisé, héritage Jacobin. Ce qui réduit considérablement le poids des régions. Ainsi, tout part de l'État central! Jamais nos régions n'égaleront la puissance et l'autonomie des Landers allemands pris pour modèle par nos élites.
 Par ailleurs, il faut dire que les gens votent pour un président de région, pas pour un parti politique. Le désintérêt chronique des "petites gens" laisse la place aux (encore) nombreux militants UMP PS, qui ont de fait, tout le loisir de s'arroger la totalité de la scène politique. Le FN récoltant certaines voies des gens délaissés et dégoutés de toute cette politique . Non pas comme le disait Eric Besson, ce ne sont pas que des xénophobes, contre la construction européenne et contre la mondialisation. Car cela se révèle tout à fait inexacte: il omet le fait que ce sont aussi des gens désespérés qui ne se reconnaissent dans les programmes politiques. En outre, c'est bien beau de se faire le chevalier de l'anti-FN, mais c'était pourtant ce même parti qui était content d'avoir rallié à leur cause, les gens du FN, et maintenant, on les traite comme de vulgaires xénophobes simplement parce qu'il sont "retournés au bercail"
On ne vote pas donc, pour un programme, pas pour un parti. Cependant, c'est indéniable, cela met en évidence la popularité des barons locaux, ces mêmes barons qui, aujourd'hui forment le PS. Indubitablement, Royal a une forte popularité... En Poitou-Charentes ! François Hollande a une forte popularité... en région Centre ! C'est ça la réalité du PS actuel: des barons locaux populaires. L'exemple de Georges Frêche l'illustre à merveille. Le PS présente une liste à son encontre, et se prend une raclée monumentale (9%). Les gens n'ont pas voté socialiste, ils ont voté pour un bon président de région que doit être Frêche.

Nous nous devons aussi de comprendre le score des écolos. Car Europe Écologie surf la sur la vague quasi hystérique de l'écologie. Or, ces mêmes écolos, qui, des deux mains signent le Traité de Lisbonne, qui soumet l'Europe à un espace de concurrence acharnée et déloyale, favorisant de fait, les longs voyages en avion, en bateau pour que toute la pacotille chinoise arrive à bon port. C'est ça l'écologie ? Celle qui restreint de manière quasi dogmatique tout les investissements routiers en Ile-de-France favorisant ainsi les interminables embouteillages que subissent nos amis Franciliens? Et pourtant, partout cette pseudo écologie "verdâtre" pour reprendre l'expression de Nicolas Dupont-Aignan, a fait de bons résultats.
Toutefois, les écolos ne sont que les idiots utiles du PS . Lorsque que le PS a besoin des écolos pour gagner face à la droite comme ce fût manifestement le cas en Ile-de-France (26% Pécresse contre 23% pour Huchon), les socialistes s'allient. Or, quand le PS écrase tout sur son passage, sans accords au préalable, le PS fait cavalier seul comme en Bretagne, laissant Europe Écologie dans un score médiocre.


La France est rose. Mais le PS n'a pas de quoi pavoiser car sa victoire est avant tout celle de ses barons locaux, qui jouissent d'une popularité locale comme Frêche. C'est pourquoi ils n'arrivent pas à se mettre d'accord, du fait d'égos surdimensionnés. La droite elle, se referme sur elle même, trouvant des excuses pathétiques pour expliquer son cuisant échec. Ces élections, dans la droite lignée des européennes n'auront en tout cas, certainement pas donné à nos politiques la crédibilité qu'ils ont perdu depuis bien longtemps.

dimanche 21 mars 2010

La déchéance Française.

Il est commun, aujourd'hui de voir en Russie des manifestations pro soviétiques. Ce qui aurait été impensable à l'époque ou Boris Elstine "subtilisa" le pouvoir à Gorbatchev, pour transformer la Russie en un royaume d'oligarques et très capitaliste. Le PIB russe avoisine les 1600 milliards de $, très loin devant l'Ex URSS qui ne dépassait pas celui du Royaume Uni. de l'époque. Néanmoins, si la population s'enrichit -du moins, une certaine frange de la population- une part population reste presque indécrottablement attachée à l'URSS. Ce qui peut sembler paradoxal, comment un pays qui s'est grandement enrichi peut-il garder une certaine nostalgie d'une époque quasi misérable? Tout simplement parce que le peuple était fier d'appartenir à une Fédération qui rivalise avec les grands États-Unis. Aujourd'hui, la Russie ne pèse plus, n'influence plus et ne porte plus de modèle nouveau. C'est à dire qu'elle s'est fondue dans la mondialisation, devenant un pays banal qui a du mal aujourd'hui a se faire entendre dans les relations internationales. Et le peuple n'a plus cette fierté, propre à une nation forte, dominatrice et influente. En d'autres termes, c'est ce sentiment là qu'on les Américains aujourd'hui, celui d'être fort et de dominer le monde.

Cet exemple est riche d'enseignement. Pour la France particulièrement. Car ça fait 30 ans que partout, la France s'aligne, cède, voire même se soumet.
Tout ce qui faisait la France, c'est à dire sa grandeur, son indépendance, le fait qu'elle se déplace comme un électron libre dans un monde incertain, sa langue, plus généralement sa culture, se perd.
Ici, nous comparerons le France que nous connaissons, menée par l'homme au tee-shirt NYPD -et pro américain quand son présumé mentor de Gaulle leur vouait un scepticisme absolu- avec justement la politique de grandeur et d'indépendance du Général.

L'indépendance est le propre de la souveraineté. Ne recevoir d'ordre de la part de personne, pour que la France puisse instaurer sa vision du monde à qui voudra l'entendre, diffuser notre culture.
Ce que de Gaulle avait compris avant tout le monde, c'est que dans ce monde, à l'époque bipolaire, la France avait un rôle important à jouer. Grâce à des relations nouées avec des pays africains, nord américain (on parle le Français au Québec!), la France peut se permettre de rayonner, avec sa langue comme moyen de diffusion de sa culture.

Toutefois, tout ce travail effectué par de Gaulle est parti en fumée. Car dès lors que la France a assujetti son armée à celle des États-Unis par le biais de l'OTAN, dès lors que la langue française s'éteint à petit feu des organes exécutifs et législatifs européens, dès lors que nos services publics pourtant parti prenante de notre identité, sont privatisés à tour de bras sous les coups de boutoir de Bruxelles. Nous perdons toute indépendance.
Or, le problème réside dans le fait que, tout ça, c'était déjà analysé par de Gaulle en 1962! Ainsi, par exemple celui ci avait-il déjà peur de la colonisation anglaise si cette dernière rentrait sans concession. Or, l'Angleterre depuis l'ère Tatcher a fait plié l'Union européenne.Tout était joué, l'Angleterre a montré qu'elle pouvait faire plier l'Europe, ce pays vassalisé par les États-Unis montrait de fait qu'il allait se servir de l'UE pour ses propres intérets sans faire de concessions. L'Europe indépendante des USA, demeure depuis lors, une confédération d'États à la botte des États-Unis. Et la France de céder partout et tout le temps.

Après la sacralisation des nations des siècles derniers, s'est substituée la négation des nation. Les nations c'est le mal ! On connait tous l'air de Renaud et Axel Red "les armes les drapeaux les patries les nations, font de nous de la chair à canon". Ce n'est peut être pas une référence en la matière.  Or, ce diagnostic est un contresens total. Car l'exemple de l'Union soviétique, peut nous permettre de comprendre que la nation peut rendre un peuple fier. Elle n'est pas une explication crédible aux guerres. Et pourtant, c'est la dessus que s'est construite l'UE: sur la négation des nations. C'est ce Jean Monnet qui nous l'a vendue. Et sous de Gaulle, nous y résistions! Mais quand le néo conservateur Giscard commence, à nous vendre le Système monétaire européen, début de la perte de souveraineté monétaire, là tout change. Ces théories nauséabondes sont sensés nous faire comprendre qu'il faut oublier les nations, donc la France d'oublier sa spécificité et se fondre dans le moule libre-échangiste sous l'égide des américains.

C'est la que l'action de Nicolas Sarkozy intervient. Insérer la France dans la mondialisation officiellement, fondre la France dans le monde du fric en oubliant ses valeurs, officieusement. Évidemment, la France ne peut pas faire ce qu'elle veut. On peut donc me dire que je suis un démagogue qui ne vis pas avec nos réalité: mondialisation, Europe etc. Or, justement, si après la mort du Général de Gaulle, l'Europe avait continué de protéger les intérêts des Français, et même protéger tout cours, au lieu de la mettre au service de l'Allemagne (réputée sérieuse, par les... monétaristes bien sur!), des banques et des entreprises. Mais les eurobéats me diront: Pourquoi toujours la France, vous n'avez pas le plus gros PIB, ni la plus grande population comme l'Allemagne, alors arrêtez de vouloir diriger. Le problème, c'est la France qui est à l'origine du marché commun et de l'Europe. C'est nous qui avons tendu la main aux allemands pour contrer les Anglais. Et aujourd'hui, on voudrait nous dire arrêtez de penser qu'à vous? Et bien voilà, la France a cédé: elle n'a plus la maitrise de sa monnaie, ni de ses frontières et 80% des lois votées par le parlement proviennent de Bruxelles.

Les Français, surtout sous de Gaulle jouissaient d'une image arrogante dans le monde entier. Car la politique d'indépendance du Général passait souvent par des piques lancés aux américains. La France énervait, narguait, mais menait sa propre politique. 
C'est pourquoi beaucoup d'institutions internationales sont dirigées par des Français. Les Français sont réticents quant aux libre échange? Et bien on va mettre un Français, Pascal Lamy pour nous faire croire que ce sont des politiques qui avantagent les Français. Strauss Kahn au FMI, et bien sur la Trich' alias Trichet à la BCE. C'est d'ailleurs pour cela que, 2 agents espions américains, les fameux Pères Fondateurs (majuscules obligées!) Schumann et Monnet ont été embauché, car si la création européenne est une une création Française, il en sera plus facile pour eux de l'accepter comme telle.  
"Dans le monde il n'y a qu'une alternative : commander ou obéir". Ce vieil adage Napoléonien est riche d'enseignement, mais malheureusement, la France et nos dirigeants, depuis Giscard, ont choisit l'obéissance.


Au total, la France semble être vaincue, écrasée. Ce qui ne doit pas l'enterrer pour autant. Il faudrait à tout prix réagir pour enrayer cette spirale, qui nous mènera tôt ou tard, à la déchéance. Sarkozy est l'exemple parfait d'une France qui cède, qui se soumet pour faire plaisir aux américains, la réintégration dans le commandement intégré de l'OTAN place l'armée française sous l'égide américaine le tout, sans aucunes conditions. De fait, c'est tout l'héritage gaulliste, d'une France indépendante et sure d'elle même qui a disparu.


PS: Je remercie 1000 lecteurs qui ont trouvé le temps et le courage de me lire.

dimanche 7 mars 2010

Le mirage De Villepin.

La classe. L'élégance. Ce que Sarkozy n'a pas, De Villepin l'a. Grand diplomate, énarque, Villepin est un homme des cabinets.
Après la folie de l'affaire clearstream, qui n'est que la face cachée des coups tordus qui se trament à l'abri des arcanes du pouvoir, Villepin est sorti grandi. Pourquoi, après son bref passage à vide revient il en force? Quels ont été ses moyens d'action? Ici, nous nous pencherons sur quelques faits qui tendent à montrer qu'assurément, de Villepin n'est pas une alternative crédible.

Commençons toutefois par un petit éloge. Car il est vrai, Dominique De Villepin, alias DDV, possède beaucoup d'atouts. D'une part, tout le monde s'accorde pour dire qu'il incarne cette certaine idée de la France chère à De Gaulle, cette envie de hisser la France au sommet. Avec ses nobles moyens il est vrai. Aussi, il porte sur ses épaules la carrure bonapartiste, l'homme fort, le leader. D'autre part, il incarne non plus théoriquement comme le PS, mais dans l'action, une opposition féroce à Nicolas Sarkozy.
Néanmoins, si DDV est sur le devant de la scène, c'est justement parce qu'il incarne cette résistance au roi Sarkozy. La soif de vengeance de ce dernier aura conduit Villepin a être populaire chez les antisarkozystes, sans pour autant avoir un vrai programme d'opposition, j'y reviendrai.

Mais arrêtons nous pour les compliments. Car le but n'est pas ici pour faire de la promo à DDV. Bien au contraire. Même si la rigueur nous impose toutefois d'être le plus objectif possible.
Premier point qui à mon sens, est la pierre angulaire de cette mascarade: le gaullisme. De fait, les politiques DDV inclu, se permettent à tort et à travers de faire référence à De Gaulle, à la grandeur du gaullisme. Car Charles de Gaulle est qu'on le veuille ou non, le dernier héros de notre histoire. Il a encore une grande place dans le cœur des Français, c'est indéniable. Par conséquent, bon nombre de politiques l'invoquent sans cesse. C'est le cas de Bayrou notamment. Je regardais intéressé un interview de Bayrou, quand celui ci a  le culot de comparer sa traversée du désert avec celle qu'a connu De Gaulle de 1946 à 1958 ! Je légitime ce qui m'arrive en faisant référence à de Gaulle, pour montrer aux Français que non, je ne suis pas mort. Ridicule.
Bien pire, dans les sommets de l'État, un homme a réussi à faire croire à tout le monde qu'il l'était: cet Homme, c'est Nicolas Sarkozy. Il est tout simplement aux antipodes de la définition gaulliste. Libéral, pro américain, rabaisse régulièrement la France à l'étranger (...), Sarkozy est tout sauf Gaulliste. Et pour cause, il le sait très bien, c'est pour cela qu'il a engagé le "gaulliste social" Henri Guaino comme plume et conseillé spécial. La aussi tout aussi trompeur. Car, jamais De Gaulle cependant son franc-parler, n'aurait pu dire que "l'Homme africain n'est pas rentré dans l'Histoire". La plume de Sarkozy n'est pas Gaulliste, pas plus que le perroquet qui les répète sans même savoir ce qu'il dit.

Dès lors, l'utilisation à tort du mot "gaullisme" se révèle manifestement fallacieuse. Fallacieuse parce qu'elle induit les Français en erreur. Évidemment, se réclamer du général de Gaulle, cela sonne vrai et honnête. Ça, tout les politiques le savent, et en jouent. Or, à mon sens, l'usage du terme "gaullisme" ne doit pas servir les intérêts d'une clique politique aux idées souvent contraires à celles de De Gaulle!
 De même, ce n'est pas parce qu'on se veut rassembleur que l'on est Gaulliste. Car le gaullisme constitue à lui tout seul un paradigme. Une vision de la France et du monde. Lorsqu'on lit le chef d'œuvre de Alain Peyrefitte "C'était De Gaulle", on se rend vraiment compte que le gaullisme, c'est avant tout la volonté de protéger les intérêts des Français, par une politique de grandeur et honnête. On a  d'ailleurs pour coutume de retenir sa volonté de payer lui même ses factures d'électricité.
Non, les idées de De Gaulle méritent mieux que d'être vulgarisées et utilisées par des gens Guaino et autres pseudo gaullistes.

Ainsi, après avoir analysé comment, au plus au sommet du pouvoir, le mensonge gaulliste s'est propagé, revenons au cas Villepin. Car la aussi, l'imposture est manifeste. Dès sa sortie du tribunal, fidèle aux bonnes habitudes, De Villepin se réclame du général, décrétant son envie de créer un grand rassemblement autour de lui. Très bien.
De Villepin gaulliste? Le général s'en retournerait dans sa tombe! Qui a apposé sa signature, scellant ainsi la quasi privatisation d'EDF alors qu'elle proposait une fourniture d'électricité encore très peu coûteuse à l'époque? Faire de grands discours à l'ONU c'est bien pour montrer à quel point on est obsédé par la grandeur de la France Toutefois, céder devant les directives de la dogmatique et très libérale Commission européenne, ça c'est pas digne de la grandeur de la France.
Continuons, les Français ont la mémoire courte pour tomber sous le charme villepiniste, car Villepin fût l'un des Premiers ministre le plus impopulaire de la Vème République. Logique, quand nous n'avons jamais été confronté à l'exercice du suffrage universel. Ironie du sort, Villepin me fait penser à toute cette clique de  technocrates Bruxellois qui  voguent dans les sommets du pouvoir européen, sans jamais être élus, et par conséquent, sans aucune légitimité.
Enfin et surtout: le CPE. L'argument économique est le suivant: les patrons recruteront plus facilement si les emplois sont plus flexibles. Jamais une réforme n'a pu à ce point, discriminer la jeunesse française. En d'autres termes, on a besoin de toujours plus flexibiliser pour donner un emploi (précaire) aux jeunes. Quitte à ce que ce soit un emploi d'un an, tant pi c'est un emploi quand même. Comme la formation d'apprenti, on travail beaucoup pour 600€ par mois, à ce prix là bien sur qu'il y'a du travail. En fait, le CPE consiste à faire payer à la jeunesse Française, les excès de la mondialisation totale, celle qui fait travailler des enfants asiatiques pour une bouchée de pain et qui concurrence de façon déloyale les travailleurs occidentaux. Or, au lieu de faire payer ça aux jeunes travailleurs, pourquoi ne pas de protéger nos emplois par une politique monétaire moins rigoureuse, ou encore par une taxe (carbone par exemple) aux frontières de l'Europe, pour renchérir le prix des produits chinois. Car ce dumping écologique, fiscal et social ne peut plus durer. Ou alors on persiste à offrir des emplois au rabais, précaire et peu rémunérateurs.
Au total, tout ces excès là, ce n'est pas aux jeunes Français de les payer ! D'autant que ces théories absolues et dogmatiques sont biaisées, la preuve, la baisse de la TVA dans la restauration devait créer 20000 emplois. Malheureusement, nous sommes encore loin du compte.

Au total, De Villepin est libéral, par conséquent, ses idées ne sont pas novatrices, et ne sont là non plus, aucunement similaires à celles de de Gaulle. Son image s'est construite grâce aux médias, qui participent à la politique "people". C'est pareil pour Fillon qui du jour au lendemain, se retrouve adulé par la presse Française, notamment par le Point.
Finalement, d'autres alternatives sont plus cohérentes et crédibles, Nicolas Dupont-Aignan par exemple symbolise cette droite honnête à mon sens parce qu'elle n'a pas été pervertie par les idées reagano-tatchériennes et parce qu'elle vise réellement l'intérêt des Français.


Malgré la haine qui les sépare, Villepin et Sarkozy ont les mêmes idées, aujourd'hui manifestement biaisées. Le villepinisme n'apportera rien de nouveau à la France, si ce n'est de nouveaux discours démagogiques et pseudo gaullistes sensés piéger les Français. Indubitablement, Villepin fait parti de cette droite conservatrice qui a trahi la droite gaullo-keynesienne qui fit pourtant  les grandes heures de la France. 

dimanche 21 février 2010

Quand l'État dérape

La Roumanie des années Ceausescu a vécu une longue période ou rien ne résistait au "génie des Carpates". Au point que sa femme, en guise de divertissement, plaçait des micros chez certains ménages roumains. Rien n'était trop beau, l'État roumain se permettait tout, même jusqu'à des profondes atteintes à l'intimité.
Les soviétiques au sens large n'ont jamais réussi à se défaire de l'omniprésence étatique, cependant que celui ci prenait en charge les transports, la santé. On est ici aux antipodes de l'Amérique contemporaine dont la classe visée par la réforme sur la santé de Barack Obama semble sceptique vis-à-vis de celle ci puisqu'elle prévoit certaines entraves aux libertés totales: choix du médecin etc. C'est dire si l'individualisme américain est poussé à l'extrême.
Dans les 2 cas ici, l'État à dérapé. D'une part, l'État soviétique s'était décidé à tout contrôler, tout savoir. D'autre part, l'État Américain et la révolution conservatrice ont permis, disons les choses comme elles sont, la quasi suppression de l'État dans la vie des ménages, au point que ceux ci sont désormais persuadés que l'État est le problème. Ce n'est pas d'ailleurs pour rien si Reagan est toujours la personnalité préférée des Américains.

Portons maintenant notre réflexion au sein de l'Europe, plus particulièrement la France. De fait, l'Union européenne a imposé aux États de renoncer à la maitrise de leurs monnaie, mais pire encore, 80% des lois votées dans notre Parlement proviennent de Bruxelles. Non, je ne vais pas ici encore une fois attaquer l'Union, je pense que le lecteur aura bien compris par lui même à quel point tout les eurocrates nuisent à la France. Quoiqu'il en soit, tout les pouvoirs que l'État a donné à des institutions non-élues, et à des gens totalement incontrôlés, ce sont naturellement des pouvoirs qu'il ne possède plus. La perte de ces pouvoirs à tendu à réduire les pouvoirs du Président, qui est aujourd'hui, tout sauf un hyper président. Alors celui ci, pour exister, pousse le Premier ministre "vers la sortie". Si il ne le fait pas, on en arrive à un Président inexistant. De là l'immobilisme du quinquennat Chiraquien ( mais pas de ses ministres) ! Sauf que Chirac, c'est pas Sarkozy, ce dernier voulant faire parler de lui, n'hésite pas à empiéter  sur les pouvoirs de nos ministres qui sont voués à devenir de simples pantins béni oui-oui pour exister, ne serait-ce que médiatiquement.. De là la quasi absence de Fillon qui se retrouve par conséquent affaibli. Après on fait semblant d'agir. "Words words words"comme dirait Éric Zemmour. On crée un atmosphère de spectacle politique, de présidence active et réformatrice, cependant que nous savons très bien que Sarkozy n'a plus aucun pouvoir.
Dès lors et c'est là que je veux en venir, que se passe t-il? Quand nous n'avons plus la maitrise de nos frontières, de notre monnaie, de notre politique budgétaire (contrainte par le Pacte de stabilité), il reste quoi? Et bien, des politiques de régionales voire même départementales... C'est ainsi que Chirac s'est fait réélire en 2002 sur des thèmes bateaux: lutte contre le cancer et plan d'action pour la sécurité routière.
Pire, on observe depuis le début du XXIème siècle, un État pesant, nous disant sans cesse, ce que nous devons faire: Fumez pas, allez dans les bistrots mais interdit de fumer, conduisez mais pas vite, buvez mais avec modération. En fait, l'État s'étale, sans se rendre compte que ses politiques se révèlent désastreuses. Les lobbys anti tabac, stigmatisant les fumeurs, sont à l'origine de la fermeture de 5000 bistrots en à peine un an !
Toutefois, pour un État qui se revendique libéral cela passe d'autant plus mal. Car par définition, on laisse l'Homme livré à lui même, lui seul sait comment gérer sa vie, l'Homme est sacralisé. Je ne suis pas, pour ma part, ultra libéral au sens philosophique du terme. En d'autres termes, l'Homme est bon, laissez le vivre. Je pense pas qu'il faut un minimum de règles nécessaires à la vie en société. Or la, on empiète sur des libertés pourtant élémentaires et cela à mon sens, c'est réellement dangereux.

Après ce petit développement, analysons maintenant le capitalisme. Car le socialisme et capitalisme, pourtant aux antipodes, semblent toutefois converger dans la mesure ou ceux ci mènent à une sorte de totalitarisme. La divergence reste qu'à l'époque soviétique c'était l'État qui savait tout. Pour ce qui est du capitalisme, ce sont les sociétés qui savent tout. Car la consommation comme modèle, suppose des entreprises qu'elles connaissent leurs préférences. Enquêtes, sondages etc, tout est bon pour connaître le consommateur. Même les moyens les plus illégaux.
Mais comment? Avec une carte bancaire, l'établissement sait ce que vous achetez, avec votre carte de transport, l'entreprise connaît approximativement vos emplois du temps, avec vos cartes de fidélités, les entreprises savent quels sont vos goûts, avec les caméras, l'État sait qui nous sommes etc. C'est, au total, ce que Jacques Attali, dans un de ses bons livres "Une brève histoire de l'avenir" appelle l'Hyper surveillance.

Enfin, évoquons ici les impôts. Instrument phare de la politique de l'État. Ça fait 30 ans qu'on nous dit qu'il faut les baisser, notamment pour les plus riches. C'est vrai que rendre l'argent aux riches peut conduire à un dynamisme certains. Toutefois, l'évidence que la bande à Laffer a omit, c'est que plus on rendait de l'argent aux riches, plus ceux ci en faisaient n'importe quoi. A quoi a servi l'argent rendu aux riches? Si ce n'est conduire à une spéculation effrénée d'une part, et la construction de bulles, de l'autre. Pourquoi ne pas rendre plutôt de l'argent à la classe moyenne, qui, je le dis, est littéralement pillée. Les 400 millions d'€ donnés au titre du bouclier fiscal, pourquoi ne pas les donner à la classe moyenne
A la vérité, notre pays est en retard sur le plan fiscal. En appliquant la vulgate libérale en matière d'impôt, l'État pense se moderniser. Or, peut on parler de modernisation, quand on crée 20 impôts par jours, quand les collectivités augmentent pour certaines jusqu'à 10% leurs impôts locaux! L'État réussi l'exploit, de prélever 54% de la richesse nationale, soit plus que la Suède, mais pour de très mauvais résultats: paupérisation, chômage, inégalités... C'est devenu presque schizophrénique, d'un coté, on prétend réduire les impôts, de l'autre on crée des impôts partout. Ainsi a t-on crée un impôt sur les clés USB !

Folies fiscales, surveillance de plus en plus importante, tel est le constat dramatique de ce que le capitalisme, l'Union européenne ont engendré. A mon sens, nous nous approchons doucement vers une dictature très légère, ou sous couvert du mot "démocratie", nous pensons encore avoir un réel pouvoir. La dictature du capital, s'est en fait substituée à celle du prolétariat.


Le capitalisme a besoin de règles et de contraintes, Taxer la spéculation, décourager les investissements non productifs favorisant les rentes faciles doivent être les lignes conductrices. L'hyper surveillance annoncée semble inévitable. Quant à l'État, il doit au plus vite se retirer de là ou il ne doit pas être, en bridant toujours plus certaines libertés individuelles.

samedi 13 février 2010

Le néolibéralisme n'a (malheureusement) pas perdu.

 

Le problème avec une théorie économique erronée, c'est quand elle influence le pays le plus puissant du monde. La révolution néo-conservatrice aux États-Unis  laisse une dette abyssale: 12000 Milliards et une population en voie de paupérisation. Le second problème, c'est quand les dirigeants européens se laissent séduire par ces théories.


Le socialisme à la mode soviétique aura duré 80 ans. L'ultra libéralisme, à peine 30. Ici, j'entends par ultra libéralisme, les méthodes les plus extrêmes regroupant des baisses d'impôts massives, un libre échange total, un retrait de l'État toujours plus poussé ( ce dernier d'après Reagan n'étant pas la solution, mais le problème). De même, cela implique la croyance quasi absolue dans l'économie de l'offre, toujours privilégier l'allègement des charges pour les entreprises conformément à la "citation" de Helmut Schmidt, ex chancelier de la RFA: "Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain." Je reviendrai brièvement  sur cette phrase dans un prochain paragraphe. Autant rassurer le lecteur, il ne s'agit pas ici d'un cours d'économie mais je dois juste effectuer quelques détours historiques. Toutefois, à la fin de mon développement, je m'efforcerai de montrer qu'en effet, le néo libéralisme n'a (dramatiquement) pas perdu et qu'il résiste tant bien que mal à une crise qui contredit pourtant tout ses dogmes!


1870, Léon Walras, économiste Francais ( trop rare pour être souligné), William Jevons ont essayé de modéliser les comportements humains, reprenant ici certaines thèses de Turgot. Celui ci est rationnel, calculateur et fait toujours les meilleurs choix. Ils ont introduit les mathématiques pour démontrer scientifiquement que le modèle de concurrence pure parfaite est bel et bien le meilleur. 
C'est la que tout a dérapé, des économistes contemporains très connus comme Robert Lucas (parmi tant d'autres) (Prix Nobel 1995) se sont servis de ces modèles pour en faire une science arrogante, indépendante et absolue. De là la dénomination inexacte de "science économique".


Alors revenons en à ce que nous avons évoqué plus haut. L'économie devenue science se base désormais sur des dogmes, des vérités immuables. Supprimez le SMIC, il n'y aura plus de chômage. Baissez les charges des entreprises, elles investiront, créeront de l'emploi etc. (Or, encore faut il distinguer les entreprises en France par exemple ou les entreprises du CAC 40 sont soumises à un impôt de...8% quand, pour les PME il peut être 2 fois supérieur!)
Ainsi, lors de la chute du Mur de Berlin, dont je maintiens qu'elle n'a pas été bénéfique pour les européens du fait des délocalisations à l'est, de la toute puissance allemande (que Mitterand craignait déjà à l'époque !) et d'un libre échange total, poussé à l'extrême. Bref, le capitalisme s'est vu trop beau trop vite. Et les économistes avec! Le néo libéralisme aura même perverti la gauche allemande (SPD). Notre gauche, elle s'est retrouvée à privatiser, et effectuer des réductions d'impôts. Mais la droite aussi, a été pervertie. Elle n'a pas toujours été néolibérale. Aujourd'hui, elle est bien loin de la droite glorieuse de l'après guerre qui elle, était  keynésienne.
Le néo libéralisme est devenu la nouvelle pensée unique, on retrouve ce courant dans le Traité de Maastricht, dans la plupart des thèses des prix Nobel, (Lucas, Friedman, Becker...) dans les recommandations des grands instituts OCDE en première ligne puis OMC, FMI, Banque Mondiale... D'ou  notamment le "Consensus de Washignton" 
Cependant, en 2007 la crise des subprimes vient dévaster en quelques mois toutes les thèses néolibérales, à tel point que Bush Fils, qui ne refuserait certainement pas l'affiliation libérale, a même nationalisé une banque, contredisant la vulgate libérale affirmant qu'il faut laisser faire cela purifie le marché et cela supprime les entreprises qui ne sont pas efficaces (comprendre efficace dans la Jungle néolibérale.)
Ainsi les médias ont-ils insisté sur le rôle des traders dans la crise. Au point que ceux ci aient été pris en grippe par la planète entière. Or, ce n'est pas tant les traders qu'il faut condamner, mais le système libre échangiste total. De fait, celui ci a, depuis plusieurs années, empêché les salaires augmenter. Le schéma est simple, on va produire en Chine pour une main d'œuvre docile et peu couteuse, ce qui implique licenciements et délocalisations. Le chômage structurel de masse est donc devenu l'apanage des pays industrialisés. Sauf les pays aux marchés du travail ultra-flexibles comme les États-Unis mais où, nous le savons bien, le phénomène de poor workeur gangrène la société. Toutefois, l'insatiable appétit de consommation des américains, conjugué à une glaciation des salaires a naturellement conduit à un endettement des ménages sans précédent. De là la crise financière.
Néanmoins, nous nous trompons de cible, personne, ni même aucun grand parti ne remet en cause ce libre échangisme total et DE-LO-YAL celui qui nous a mené à la crise. Pourquoi déloyal? Parce que des salariés aux conditions de vies à peu prêt décente sont concurrencés par des quasi esclaves chinois sans sécurité sociale, payé avec un bol de riz et travaillant dans des lieux insalubres. Tant que les campagnes chinoises, qui constituent l'armée de réserve industrielle arriveront en masse, les salaires des ouvriers chinois n'augmenteront jamais et cette odieuse concurrence persistera. Même nos agriculteurs sont victimes! Comment reprocher à un consommateur d'acheter son kilo de tomates en Espagne du fait d'un prix 2 fois moindre? C'est aujourd'hui cela, le modèle de concurrence total, inscrit dans les traités européens mais que aucun des politiques ne veut voir.

"Nous sommes tous Keynésien maintenant". Quelques années plut tard: "mais aujourd'hui nous ne le sommes plus". Milton Friedman s'est battu contre Keynes et maintenant c'est lui qui semble avoir perdu. Mais en fait, ce constat est aux antipodes de la vérité. Jamais, dans les faits Friedman et ses thèses ont été remis en cause. Pêle-mêle, voici des exemples, l'Allemagne prévoit encore des baisses d'impôts favorisants les plus riches, les conservateurs sont partout, Ben Bernanke de  l'école de Chicago (temple de Friedman), à la tête de la FED. Un autre encore à la tête de la ...BCE. Cette dernière est l'archétype de la pensée de Friedman: Inflation zéro, banque indépendante du méchant pouvoir politique. Et tout cela,  gravé dans le marbre du Traité de Lisbonne (et Maastricht). Comme quoi, cependant la crise, les chantres de l'ultra libéralisme, les conservateurs et les tenants du tout-marché ont toujours une place au soleil au sein du monde économique et leurs théories encore d'actualité.



Jean-Claude Trichet, dont l'indécence du salaire sera mentionnée ici: 400000€/mois, louche dans l'affaire du crédit Lyonnais, est LE disciple de Friedman. La BCE a une peur pathétique de l'inflation, et Trichet dit "défendre férocement de l'indépendance de la BCE". Ce n'est rien d'autre que la simple retranscription des dogmes de Friedman. Or ces dogmes se sont avérés faux, pourtant rien ne change.

Par conséquent la crise n'entrainera jamais, à mon sens, la moralisation du capitalisme. D'une part parce que celui est  amoral, d'autre part, parce que la crise, outre la stigmatisation systématique des hauts salaires, n'a pas remis en cause le système libéral poussé à l'extrême: concurrence insupportable, libre échange déloyal, paupérisation chronique des populations des pays développés.
Vraisemblablement, un tel diagnostic suppose un écartement des gens qui nous ont amené la, de faire de nouveau confiance en une force politique honnête avec un programme cohérent, crédible et réellement au service de l'intérêt général.

dimanche 7 février 2010

Pourquoi dire non à la Burqa.

Commençons ici par une mise au point simple. Je ne suis pas islamophobe ni xénophobe, je ne suis pas raciste ni facho. Je vais revenir sur le débat sur la burqa, l'identité nationale, l'immigration (...) Toutefois, il faut déjà rappeler que la plupart des cas ne concernent pas la Burqa mais le niqab. Ce dernier n'étant pas pourvu d'une grille au niveau des yeux. Drôle de manière d'ailleurs des médias Français de nommer ça burqa alors que ça n'en n'est pas une...

1ère raison de dire non au niqab (burqa inclue bien entendu) dans les lieux publics: je commencerai par le plus simple, sincèrement une burqa c'est moche. Puis ça fait peur, on croirait voir un fantôme noir qui se balade puis pour le coup on dirait vraiment une prison. C'est un sinistre vêtement noir.
Outre l'aspect esthétique, ce vêtement est le symbole d'une population qui demande toujours plus à la République de se soumettre à eux. Or la République est pas nature laïque, ce qui implique de ne pas porter un vêtement religieux et barbare et qui de surcroît nie les libertés féminines dans un lieu public. Et ce dernier argument ne vient pas de la bouche d'un féministe convaincu! Certaines vous diront qu'elles le porte librement au nom de l'Islam, d'autres pour cacher leur visage, ne voulant pas être salie pas de vulgaires visages d'Hommes. Toutefois, ce n'est pas un argument valable. A mon sens, si la personne est étrangère, se voiler volontairement en toute impunité est une insulte à la République, à son pays d'accueil, par conséquent elle ne respecte pas les lois du pays. C'est normal, on ne va pas aller imposer nos cultures à des pays qui la refuse. Peu importe qu'elle soit Française ou étrangère, le prosélytisme est proscrit en France parce qu'il  est en contradiction avec la République Laïque, on ne se montre pas avec des insignes religieux point barre, pourquoi chercher la provocation? Pourquoi, sous prétexte qu'ils sont de plus en plus nombreux, nos principes républicains devraient-ils être abrogés? De fait, quand une jeune dame veut se baigner avec le fameux Burkini, n'est ce pas le symbole d'une provocation, d'une envie de toujours en réclamer plus, et que plus on en a, plus on en réclame? Pourquoi devrait-on tolérer tout ces débordements, quand bien même nous sommes en train de les combattre en Afghanistan?

Le seul vrai meltin'pot qui existe au monde, c'est en France et non pas aux États-Unis comme on essaye de nous le faire croire. Parce que ces derniers se gardent bien de préserver un modèle ultra-communautariste, où, cependant l'élection d'Obama, le racisme persiste. Les peuples ne vivent pas ensemble. Or en France, on a observé pendant longtemps l'aptitude des peuples à s'assimiler, c'est à dire, à ne pas garder leurs coutumes et à s'intégrer sans mal. Dès lors, une immigration peut être possible, comme nous l'avons vu avec l'arrivée de travailleurs portugais, italiens etc au début du XXème.
Toutefois, le bas blesse quand la population s'attache à garder ses coutumes, qui au lieu de se soumettre à la République comme d'autre l'ont fait avant, soumette la République à leurs coutumes, leurs langues que la plupart enseignent à leurs enfant bien avant le Français, ce qui éloigne les possibilités d'intégration déjà minces... Par exemple, je lisais un papier intéressant du Point rapportant l'histoire d'une dame qui portait la Burqa (d'où le titre "ma vie en Burqa"), cette dame disait avoir nommé sa fille Islam. Alors,on peut critiquer l'école et les autres institutions sensées intégrer les étrangers, quand on voit ça on se dit que ces gens là ne veulent pas s'intégrer. Sans cesse, la plupart nous rappellent qu'ils ne sont pas Français lors de manifestations sportives, par exemple, hymne national sifflé, drapeaux autres que le drapeau Français: sacralisé. Symbole d'une France de plus en plus méprisée. Dès lors, pouvons nous en conclure que ces gens là veulent être en France pour éviter la misère (ce qui semble normal) profiter d'un généreux système sans pour autant faire des concessions: Se soumettre à nos mœurs (pas de polygamie), nos lois, nos coutumes (accepter la laïcité), notre République.


Jusqu'où ces débordements vont-ils aboutir? Plus nous céderons, plus nous inciterons le communautarisme à se propager, c'est à dire, les gens ne vivant qu'entre eux.

La France,contrairement à ses voisins n'a pas besoin d'une immigration massive. Grâce à des politiques efficaces, nous avons un taux de fécondité par femmes très correct (autour de 2 enfants par femme). Bien loin d'un 1.2 enfant par femmes en Italie ou en Allemagne. Une immigration de masse se révèle néfaste pour la France, déjà parce qu'elle pèse sur la baisse des salaires. Un main d'œuvre facilement exploitable qui est bien moins gourmande qu'un Français qui pourrait être un peu trop exigeant à leurs yeux. Là, les chefs d'entreprises dans le bâtiment et autres secteurs moins connus y trouvent donc bien des avantages! De là l'idée très répandue chez les élites que l'immigration amène la croissance !

Le non dit de l'histoire, c'est que la France n'a plus les moyens d'accueillir des populations étrangères. Qu'elles soient kurdes ou autres. La plupart des nouveaux immigrants se retrouvent dans des banlieues pauvres qui deviennent des zones de non-droits (Saint Denis etc). De là la ghéttoïsation chronique de nos banlieues. Par ailleurs, la pauvreté (ou la misère) ne peut être la seule condition pour obtenir la nationalité Française. Sinon, tout les miséreux la réclamerait... Or, on ne peut pas donner à des gens étrangers ce que l'on ne peut pas donner à nos propres citoyens. Ainsi, le rapport d'Emmaüs fait état de près de 3.5 millions de mal-logés. Dès lors, pouvons nous accueillir des populations étrangères sans rien avoir à leurs donner? Des milliers de gens sont dans la rue, comment le prendront t-ils si des gens venus du monde entier avaient droit à un logement ou des aides généreuses de l'État alors que eux sont laissés au bord de la route...? C'est une attitude schizophrénique, on ne peut pas dire faîtes rentrer de la misère quand un nombre considérable de nos propres concitoyens en souffre déjà... Naturellement, les biens-pensants me rétorqueront qu'un grand pays comme la France ne peut pas laisser des gens au bord de la route. A fortiori si nous sommes le pays des droits de l'Homme. Néanmoins, cela ne doit pas faire de nous un pays qui dit oui à tout pendant que d'autres comme les anglais jouent les expulseurs à tout va (confère "l'Angleterre tue").  Ce titre de pays des droits de l'Homme ne doit pas être synonyme de toujours tout accepter ( immigration massive, prosélytisme... ) mettant ainsi en danger nos propres valeurs. Non, nous ne pouvons pas dire oui à tout le monde, oui tout le temps, sous prétexte de misère, si douloureuse soit-elle bien évidemment. Et comme de Gaulle le disait: "A force de dire oui à tout, on disparaît soit même".


Notre pays souffre déjà d'une misère qui s'intensifie: précarité, chômage, mal-logement. Beaucoup d'entre eux sont délaissés. De fait, pouvons nous nous permettre de donner à d'autres ce que l'on ne peut donner à nos propres citoyens ?

Au total, la France est certes laïque, mais elle reste toutefois de culture chrétienne. Par conséquent, la chrétienté ne peut pas choquer un Français et si une église ou un crucifix choque, qu'ils ne viennent pas! Un étranger choisi la France, ainsi, il ne va pas la choisir si il est choqué par sa religion principale! En outre, les gens qui critiquent ceux qui se baladent dans la rue avec un crucifix en disant  que c'est contraire à la laïcité oublient que le signe est bien souvent discret et que comme dit plus haut, la France (et même l'Europe) est le berceau de la chrétienté, d'ailleurs, le crucifix, ce n'est pas le symbole de milliers de femmes emprisonnées sous un vêtement féodal, archaïque, barbare et hideux !

dimanche 31 janvier 2010

Dissidence.

On a pour coutume de retenir la célèbre action de Soljénitsyne  qui a courageusement fuit son État totalitaire et oppressant, qu'était l'Union soviétique. Laquelle d'ailleurs ne s'en retrouvera pas moins ébranlée.
Dans le paysage politique actuel quelques personnalités ont osé franchir le pas de la dissidence cependant que d'autres préfèrent rester dans leur moutonnerie. 
Les plus célèbres dissidents sont d'une part Mélenchon, qui au moins a le mérite d'être un vrai homme de gauche, accompagné d'un grand économiste qu'est Jacques Généreux. Le postulat de Mélenchon est simple, le PS est devenu quoi qu'on en dise, très libéral et depuis le tournant de la rigueur en 83, n'a plus vraiment d'idée. D'autre part, Nicolas Dupont-Aignan, là aussi en total désaccord avec son ex-parti de plus en plus européen et libéral, et de moins en moins Gaulliste.

L'État, dont la principale mission était d'assurer l'intérêt général, ne sert aujourd'hui plus que l'intérêt de ceux qui le dirige. C'est au fond, le principal mal de notre démocratie. Nous sommes perdus devant les intérêts de la classe politique, on ne sait pas qui veut être ou.
Exemple: Valérie Pécresse, chouchoute des zozos militants UMP, qui se présente aux régionales et qui part en campagne. Comment peut-on, en ayant une si grande responsabilité (celle de mener une politique cohérente pour les universités), penser à autre chose que ça. Le ministère ne lui convient t-il pas? D'autant que ce ministère est capital puisque les universités sont en voie d'être privatisées, il faut donc se dépêcher de trouver une solution voire une alternative. Toutefois, ici Mme Pécrèsse semble s'en foutre totalement. C'est une négation pure et simple de l'État... Évidemment, on peut rêver à une promotion,  l'ouvrier chez Renault peut espérer monter en grade. Mais là, à un sommet si élevé de l'État, est ce bien raisonnable? Non
En outre, on les voit se battre pour la chaise de conseiller régional, Pécrèsse et sa horde de lèche botte pro UMP accusant Huchon de ne rien faire. Comme si  elle allait tout changer... Mais à votre avis, quel peut être le slogan de campagne? "Avec moi tout va changer"? "Changeons tout ça ira mieux?". Non c'est "Changer, c'est possible."
 

BOO! Ne vous inquiétez pas, une fois de plus je vais tout changer !

Dès lors, comment peut-on encore avoir confiance en ces partis crapuleux. Même le modem... Bayrou, dans son très bon ouvrage "Abus de pouvoir " nous décrit la France sarkozyste telle qu'elle est aujourd'hui: magouilles, argent etc... Or, tout en traitant de cette politique, pas un seul mot sur l'Europe alors que le plus gros "abus de pouvoir" de Sarkozy, c'est d'avoir ratifié Lisbonne contre la volonté du peuple. Crime juridique, et moral. Le mutisme de Bayrou sur ce point est consternant. Mais on sait bien que le centre droit Français est connu pour ses positions libérales et atlantistes et européennes . Pauvre Bayrou par ailleurs: tout les membres du Modem s'en vont, en quête d'une plus grande popularité dans le parti du spectacle qu'est l'UMP. Ainsi, Bayrou se revendique à gauche, quand la gauche ne veut pas de lui et quand ses membres foncent vers l'UMP.  Autrement dit, on a un homme qui se veut de gauche , dont ceux qui sont de gauche ne veulent pas (en le qualifiant d'homme de droite notamment pour sa volonté d'instaurer une TVA sociale...) et dont les membres filent à droite. Pour la gloire sûrement n'est ce pas Hervé Morin, piteux ministre de la Défense... Comme quoi, ces partis ne sauveront jamais la France par exemple, tous disent  à chaque élections européenne "changer l'Europe'" Or, ce n'est pas avec 72 membres sur 570 et quelques qu'ils vont la changer l'Europe! Surtout avec un programme qui très souvent est sans queue ni tête. D'ailleurs que font les conservateurs européens au parlement actuellement?
Au fond, cette politique tripartite, UMP PS MODEM, n'a plus de sens, tous s'allient au parlement pour voter les mêmes directives, tous nous promettent constamment le changement.
Décidément et plus que jamais, l'avenir semble bel et bien promis aux dissidents...

dimanche 24 janvier 2010

De l'Europe en général, de la France en particulier.

Un titre bien original, que Séguin écrivit déjà en 1992. Cela m'évoque une volonté de recentrer l'Europe sur la France, et non pas fondre la France une l'Europe qui semble plus que jamais dominée par l'Allemagne.
Une nation, ce sont des grands hommes, hommes qui ont participé à l'unité d'un pays, d'une nation. Or aujourd'hui, dans le système scolaire Français, on parle plus  des fameux "pères fondateurs de l'Europe" que sont Gasperi, Schumann (ministre de Pétain sous Vichy), Monnet ( "un malade avant tout soucieux de servir les américains" disait de lui De Gaulle.) Adenauer (...) que de Napoléon même! Tous les grands hommes, qui ont participé à la fondation de leurs nations sont négligés. Nous parle t-on de Colbert? De Garibaldi pour Italie? Bismarck pour l'Allemagne? Non, tout ces Hommes sont délibérément omis, peut être parce qu'on essaye tant bien que mal de nous faire tout sentiment patriotique pour mieux faire passer l'idée d'une l'Europe fédérale au détriment d'une Europe des Nations. Regarder une carte de l'apogée  de l'Empire napoléonienne par exemple est une fierté. En outre, une réforme du collège a supprimé l'enseignement de Clovis en 5ème! Mais pourquoi s'entêter à volontairement supprimer l'enseignement des grands hommes qui ont fait l'Histoire des nations par des escrocs payés par la CIA que furent Monnet et Schumann ?
Mais ce n'est pas tout, au risque de nous faire oublier nos sentiments nationaux, l'Union européenne se permet aussi d'écraser la France: sur le plan juridique d'abord. Comment la France, pays souverain, peut être  ainsi condamnée par une pseudo Cour européenne de justice? Pouvoir régalien dit-on: Police, Justice, Monnaie. Or, il semblerait bien que dans certaines affaires, nous n'ayons ni justice (souveraine) ni monnaie, la gestion de cette dernière étant aux mains d'un fou furieux, disciple de Friedman: Jean Claude Trichet. Jusqu'à quand allons nous continuer rendre les armes nationales?

« Quelle est donc cette démocratie européenne pour laquelle quand c'est « oui » c'est « oui » à tout jamais (Maastricht) quand c'est « non » (référendum de 2005) c'est « oui » quand même.

Qu'est ce que être eurosceptique aujourd'hui? Pour l'élite bien pensante, c'est d'abord et surtout être antieuropéen. C'est à dire, quiconque ose songer à une Europe différente est directement taxé de nazi. Nicolas Dupont-Aignan, dans son très bon livre Le coup d'État simplifié relève des réactions de journalistes dans la presse suite au non Français au Traité constitutionnel de 2005: Adler nous taxe de xénophobe, un autre dont j'ai oublié le nom dit "certains devraient repenser à Auschwitz". Quelle incroyable cécité,  quelle démagogie... Ils ne comprennent donc rien! Ainsi, ce n'était  pas tant un non à l'Europe mais un non à cette Europe! Celle qui depuis 20 ans doit devenir sociale, celle qui avec la monnaie unique devait nous apporter une croissance exceptionnelle, celle qui devait créer des emplois. Non avec l'Europe, c'est échec sur échec comme le montre la stratégie de Lisbonne qui devait "faire de l'Europe l'économie de la connaissance" et autres niaiseries de ce genre dès 2010 (quel bide). Mais attendez(!) vous dirons les eurobéats, l'Europe ne se fera pas d'un jour! Je leurs répondrai ceci: 20 ans de chômage de masse. 10 ans de politique monétaire catastrophique. 20 ans de démocratie bafouée, 20 ans que cette Europe se fait sans les peuples et de surcroît, contre la volonté des peuples. 20 ans de croissance quasi atone cependant la bonne parenthèse de la fin du XXème siècle, 20 ans de promesse non tenues, c'est ASSEZ ! C'est toujours le prochain traité qui doit apporter la prospérité, vous verrez avec Maastricht tout ira bien, puis arrivé au Traité de Lisbonne, c'est avec celui ci que l'Europe avancera. 20 ans de gâchis.

Toutefois, cette mascarade ne sert qu'à une chose: protéger l'argent. Cette Europe est une Europe faite par les entreprises, pour les entreprises et qui de surcroît cède constamment face aux lobbys étrangers. Cette Europe qui devait nous rendre plus fort, n'est en fait qu'un rideau de fumée, parce que l'Europe est ouverte à tout les vents. De là les énormes déficits commerciaux Français en partie (d'autres facteurs agissent bien sur). Seuls des pays comme l'Allemagne ou les Pays-Bas, connu pour être des machines exportatrices profitent de cette ouverture, et de cet euro fort contrairement à la France qui a besoin d'un euro faible ( cf le livre de Christian Saint-Étienne : La fin de l'Euro). L'Europe comme les eurobéats le disent si bien, est un grand marché fort de ses 500millions de consommateurs. Mais le drame commence ici, car dès ses débuts, depuis le traité de Rome, l'Europe était déjà vendue aux entreprises étrangères. Néanmoins, à l'époque subsistait t-il encore des droits de douanes, un certain protectionnisme. Or aujourd'hui plus rien de tout ça, libre concurrence, concurrence non faussée (etc...). C'est l'apogée de l'asservissement, nous ne sommes plus que des consommateurs, ce qui était certes, déjà le cas avant, mais encore plus le cas aujourd'hui. Nous nous sommes fondus dans un moule qui est le grand marché, lui même institué pour les entreprises. C'est cela, là vraie Europe, qu'on le veuille ou non. L'apogée de l'ultra-libéralisme européen  est synonyme de  soumission des nations et d'asservissement des consommateurs  Toutefois, l'appauvrissement chronique des européens, particulièrement des Français se fait sentir. De fait, à force d'harmoniser par le bas, de délocaliser, comment les entreprises vont elles trouver des consommateurs ?

Au total, à mon sens, il est temps de remettre sérieusement en cause cette Europe, que la démagogie des eurobéats cesse (confère Minc, Adler et compagnie), que la censure des eurosceptiques s'arrête, et que la thèse d'une Europe des Nations reviennent au premier plan dans le débat politique Français. Cela nous changera des sempiternelles querelles droite-gauche. Et ce sera heureux.
Aussi prête t-on Général de Gaulle cette citation: "L'Algérie est une épine dans le pied de la France". Aujourd'hui, depuis le traité de Maastricht et a fortiori depuis Lisbonne, l'épine dans le pied de la France c'est cette Europe.