dimanche 24 janvier 2010

De l'Europe en général, de la France en particulier.

Un titre bien original, que Séguin écrivit déjà en 1992. Cela m'évoque une volonté de recentrer l'Europe sur la France, et non pas fondre la France une l'Europe qui semble plus que jamais dominée par l'Allemagne.
Une nation, ce sont des grands hommes, hommes qui ont participé à l'unité d'un pays, d'une nation. Or aujourd'hui, dans le système scolaire Français, on parle plus  des fameux "pères fondateurs de l'Europe" que sont Gasperi, Schumann (ministre de Pétain sous Vichy), Monnet ( "un malade avant tout soucieux de servir les américains" disait de lui De Gaulle.) Adenauer (...) que de Napoléon même! Tous les grands hommes, qui ont participé à la fondation de leurs nations sont négligés. Nous parle t-on de Colbert? De Garibaldi pour Italie? Bismarck pour l'Allemagne? Non, tout ces Hommes sont délibérément omis, peut être parce qu'on essaye tant bien que mal de nous faire tout sentiment patriotique pour mieux faire passer l'idée d'une l'Europe fédérale au détriment d'une Europe des Nations. Regarder une carte de l'apogée  de l'Empire napoléonienne par exemple est une fierté. En outre, une réforme du collège a supprimé l'enseignement de Clovis en 5ème! Mais pourquoi s'entêter à volontairement supprimer l'enseignement des grands hommes qui ont fait l'Histoire des nations par des escrocs payés par la CIA que furent Monnet et Schumann ?
Mais ce n'est pas tout, au risque de nous faire oublier nos sentiments nationaux, l'Union européenne se permet aussi d'écraser la France: sur le plan juridique d'abord. Comment la France, pays souverain, peut être  ainsi condamnée par une pseudo Cour européenne de justice? Pouvoir régalien dit-on: Police, Justice, Monnaie. Or, il semblerait bien que dans certaines affaires, nous n'ayons ni justice (souveraine) ni monnaie, la gestion de cette dernière étant aux mains d'un fou furieux, disciple de Friedman: Jean Claude Trichet. Jusqu'à quand allons nous continuer rendre les armes nationales?

« Quelle est donc cette démocratie européenne pour laquelle quand c'est « oui » c'est « oui » à tout jamais (Maastricht) quand c'est « non » (référendum de 2005) c'est « oui » quand même.

Qu'est ce que être eurosceptique aujourd'hui? Pour l'élite bien pensante, c'est d'abord et surtout être antieuropéen. C'est à dire, quiconque ose songer à une Europe différente est directement taxé de nazi. Nicolas Dupont-Aignan, dans son très bon livre Le coup d'État simplifié relève des réactions de journalistes dans la presse suite au non Français au Traité constitutionnel de 2005: Adler nous taxe de xénophobe, un autre dont j'ai oublié le nom dit "certains devraient repenser à Auschwitz". Quelle incroyable cécité,  quelle démagogie... Ils ne comprennent donc rien! Ainsi, ce n'était  pas tant un non à l'Europe mais un non à cette Europe! Celle qui depuis 20 ans doit devenir sociale, celle qui avec la monnaie unique devait nous apporter une croissance exceptionnelle, celle qui devait créer des emplois. Non avec l'Europe, c'est échec sur échec comme le montre la stratégie de Lisbonne qui devait "faire de l'Europe l'économie de la connaissance" et autres niaiseries de ce genre dès 2010 (quel bide). Mais attendez(!) vous dirons les eurobéats, l'Europe ne se fera pas d'un jour! Je leurs répondrai ceci: 20 ans de chômage de masse. 10 ans de politique monétaire catastrophique. 20 ans de démocratie bafouée, 20 ans que cette Europe se fait sans les peuples et de surcroît, contre la volonté des peuples. 20 ans de croissance quasi atone cependant la bonne parenthèse de la fin du XXème siècle, 20 ans de promesse non tenues, c'est ASSEZ ! C'est toujours le prochain traité qui doit apporter la prospérité, vous verrez avec Maastricht tout ira bien, puis arrivé au Traité de Lisbonne, c'est avec celui ci que l'Europe avancera. 20 ans de gâchis.

Toutefois, cette mascarade ne sert qu'à une chose: protéger l'argent. Cette Europe est une Europe faite par les entreprises, pour les entreprises et qui de surcroît cède constamment face aux lobbys étrangers. Cette Europe qui devait nous rendre plus fort, n'est en fait qu'un rideau de fumée, parce que l'Europe est ouverte à tout les vents. De là les énormes déficits commerciaux Français en partie (d'autres facteurs agissent bien sur). Seuls des pays comme l'Allemagne ou les Pays-Bas, connu pour être des machines exportatrices profitent de cette ouverture, et de cet euro fort contrairement à la France qui a besoin d'un euro faible ( cf le livre de Christian Saint-Étienne : La fin de l'Euro). L'Europe comme les eurobéats le disent si bien, est un grand marché fort de ses 500millions de consommateurs. Mais le drame commence ici, car dès ses débuts, depuis le traité de Rome, l'Europe était déjà vendue aux entreprises étrangères. Néanmoins, à l'époque subsistait t-il encore des droits de douanes, un certain protectionnisme. Or aujourd'hui plus rien de tout ça, libre concurrence, concurrence non faussée (etc...). C'est l'apogée de l'asservissement, nous ne sommes plus que des consommateurs, ce qui était certes, déjà le cas avant, mais encore plus le cas aujourd'hui. Nous nous sommes fondus dans un moule qui est le grand marché, lui même institué pour les entreprises. C'est cela, là vraie Europe, qu'on le veuille ou non. L'apogée de l'ultra-libéralisme européen  est synonyme de  soumission des nations et d'asservissement des consommateurs  Toutefois, l'appauvrissement chronique des européens, particulièrement des Français se fait sentir. De fait, à force d'harmoniser par le bas, de délocaliser, comment les entreprises vont elles trouver des consommateurs ?

Au total, à mon sens, il est temps de remettre sérieusement en cause cette Europe, que la démagogie des eurobéats cesse (confère Minc, Adler et compagnie), que la censure des eurosceptiques s'arrête, et que la thèse d'une Europe des Nations reviennent au premier plan dans le débat politique Français. Cela nous changera des sempiternelles querelles droite-gauche. Et ce sera heureux.
Aussi prête t-on Général de Gaulle cette citation: "L'Algérie est une épine dans le pied de la France". Aujourd'hui, depuis le traité de Maastricht et a fortiori depuis Lisbonne, l'épine dans le pied de la France c'est cette Europe.

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