dimanche 17 janvier 2010

Décéption.

J'ai été déçu par Nicolas Sarkozy. Déçu parce que je pensais qu'il pouvait changer vraiment les choses.  Un peu comme la gauche qui en 81, entendait changer la vie. Mais je n'ai qu'un reproche à lui faire: il est l'instigateur de la politique du spectacle. Celle qui consiste à pipoliser la politique. J'ai été déçu parce que je ne m'attendais pas à voir une personne comme Rama Yade au gouvernement. Ce sont des nominations démagogiques. D'autant que nous le savons tous, Sarkozy a placé Dati et Yade pour acheter la paix social et pour faire l'éloge de la diversité. Rien d'autre. C'est la même histoire que les quotas. On va accepter des gens issus de milieux pauvres parce qu'ils sont pauvres. Certains recevront l'agrégation parce qu'ils faisaient parti de ces quotas.
Toutefois cette politique est à mon sens dramatique. Dans le cas de Yade, laquelle je ne nie pas les compétences politiques (cachées sûrement), c'est tout à fait dramatique. Secrétaire d'État au sport... sans absolument rien connaître au sport. Quand on l'entend, on sent qu'elle a apprit sa leçon juste avant. Des fois ça dérape lorsqu'elle dit que la France s'est faite éliminée par l'Uruguay en championnat d'Europe...(non vous ne rêvez pas, l'Uruguay joue bien le championnat d'Europe).  Mais c'est d'autant plus grave que les responsabilités y sont elevées, le secrétariat des sports, c'est connaître les dossiers de candidature de la France pour l'organisation de championnats internationaux, c'est connaître l'état des lieux dans les stades, connaître les problèmes liés au hooliganisme etc...
Bref, cette politique des paillettes, du spectacle, les politiques faisant les unes des journaux s'en étonnant par la suite, c'est cette  politique là qui aujourd'hui fonce dans le mur et instaurée de toute pièce par Sarkozy.
Sur le plan économique, je suis déçu parce qu'il a vendu la France au monde de l'argent. Mais pas à cause du bouclier fiscal. Pourquoi? Parce que nous sommes actuellement dans un État trop gourmand en matière d'impôt d'une part, mais aussi par la faute de l'Allemagne d'autre part. De fait, l'Allemagne se fout complètement de sa demande intérieur, elle la déprime toujours plus pour se concentrer sur sa capacité exportatrice ( 2ème au monde derrière la Chine, environ 1000 milliards !).
Aujourd'hui, nous sommes dans une concurrence extrême que l'Union européenne a tant souhaité, ou les États, faute d'harmonisation fiscale se font une concurrence déloyale permise par "la concurrence libre et non faussée" instaurée depuis le traité de Lisbonne a un degré encore plus fort que Maastricht. De surcroît, l'Allemagne pense encore honteusement  à baisser ses impôts. Au total, la France est piégée, parce qu'elle est entourée de pays qui, à l'instar de l'Angleterre et de l'Allemagne ont des taux d'impôts toujours plus faibles. Il en va de notre compétitivité... Ce n'est pas tant le bouclier fiscal qu'il faut condamner, parce qu'il est nécessaire dans un climat concurrentiel poussé à l'extrême. Mais c'est cette politique de concurrence qui amène justement à ce résultat. L'un doit suivre l'autre sous peine de perdre en attractivité. En période de crise, il faut bien évidemment suspendre le bouclier pour préserver la solidarité nationale.
Non, Sarkozy de par son attitude face à l'argent a fait prendre un chemin a la France qui n'est pas le sien, celui ou l'on exalte les gens riches alors que notre modèle est basé sur une égalité, sur une solidarité. La politique sarkozyte est simplement une politique à petite échelle de ce qui se passe actuellement dans la parfaite Europe que décrive les eurobéats.

Qui est le plus con des deux? L'instigateur de cette exécrable politique, alias Barroso, ou le suiveur, qui doit se coucher sur les idées de son maître ?

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